Petit traité de l'histoire des religions de Frédéric Lenoir

J'ai acheté récemment ce livre et je l'ai lu le début lors d'un déplacement professionnel. Je n'en suis donc qu'aux premiers chapitres, mais je le trouve très intéressant car l'auteur avance l'idée d'une origine commune de la naissance du sentiment religieux. Il compacte diverses études de différentes personnes ayant travaillées sur le sujet. Il est troublant de constater qu'à différents endroits du globe, les diverses communautés ont élaboré des croyances identiques, alors qu'elles n'étaient pas du tout en contact entre elles.
Le sentiment religieux apparait apparemment avec la croyance en une vie après la mort. Puis les croyances évoluent avec le développement de la civilisation. Avec la sedéntarisation, les peuples commencent à structurer leurs croyances et se mettent à croire en des dieux. (alors qu'avant c'était plutôt en rapport avec les forces de la nature) La première apparition d'une croyance en un dieu serait en fait un culte à une Déesse. Le Dieu mâle n'apparaitra que plus tard.

Je trouve intéressant ce livre, car il évoque les faits. L'auteur essaie de rester neutre sans jugement de valeur sur les croyances. Il le dit d'ailleurs au départ, qu'il prend la position du philosophe et de l'historien. Voir le développement ainsi du sentiment religieux au fil des millénaires est, à mon sens, intéressant, car il permet de mieux comprendre notre société actuelle.

Il est troublant de constater qu'à différents endroits du globe, les diverses communautés ont élaboré des croyances identiques, alors qu'elles n'étaient pas du tout en contact entre elles.

peut être parce qu'il s'agissait de savoirs et non de croyances.

A u moment donné de l'histoire de l'humanité, les hommes connaissaient la globalité des liens qui nous unissent à la Nature. Les secrets de la Vie, de la Mort, des cycles du Temps. Ce qu'est réellement un être humain et qu'elles sont les forces qui gouvernent le vivant.
Puis sont venus les religions, les intellectuels, qui en cherchant à comprendre ont conceptualisé et se sont éloignés des savoirs anciens, des perceptions directes.
la tour de Babel...
Où l'on a vu que nos différences allaient en grandissant... tandis que les "invariants" étaient de moins en moins compris.

Toutes ces croyances archaïques ont pourtant survécu, plus ou moins comprises, mais toujours présentes dans les cultures orales, loin des élites et des religions dominantes.

Et aujourd'hui... à l'heure du Grand Bilan... la question des origines se posent... les savoirs perdus...

Les réponses sont au fond de nous, après avoir enlevé ce que l'on nous a appris à l'école. Loin de la confusion New Age, loin de l'incompréhension des élites citadines perdues entre athéismes et religions du Livre. Loin des dogmes, des vérités imposées, de l'ignorance arrogante de l'horrible époque que l'on vit.

On est a l'heure du bilan, dans la cacophonie générale. Les religions, toutes les religions de la terre sont à un tournant. Toutes se transforment et sont ce qu'elles n'ont jamais été. C'est sans doute intéressant vivre ça. La Nuit des Temps. L’Armageddon...

Heu non je ne m'arrange pas... j'empire...

Je n'ai pas continué le livre pour l'instant, ayant été pris dans un espèce tourbillon professionnel et une remise en question de beaucoup de choses. Mais j'avoue que lorsque j'ai lu le début de ce livre, je pensais à ce que tu avais dit Carbone tant de fois sur le forum. Oui je pense aussi que c'était un savoir, un lien que nous avons perdu avec nos origines, notre nature et nos sensations. On se coupe de notre centre, on intellectualise, on conceptualise, juste pour finalement pouvoir me contrôler ce qui nous dépasse et se rassurer. Comme dirait Yunjana, se raconter des histoires pour se rassurer finalement.

Je ne sais pas si tu empires, mais j'arrive à un point où je ne parviens plus à croire en l'homme, à l'humanité. J'ai du mal avec notre société, avec même la nature humaine par moment. Je vois beaucoup de laideur, je vois aussi comment la spontanéité, la beauté profonde peuvent être détruites par un système qui ne cherche qu'à formater. C'est terrible de voir aussi mes enfants entrer dans le milieu scolaire qui va finalement les freiner, les angoisser aussi par une pression des autres enfants, etc. J'ai le sentiment, qu'au fond, tout devrait être très simple, mais cette espèce de mise en contact avec autrui, rend tout bien plus compliqué, avec des problèmes de querelles d'influence...